Le «Youth Orchestra Pamplona» ouvrira la première partie de cette soirée au Vernet le samedi 3 juin 2017.
Le chef d’orchestre Richard Casimir est né à Port-au Prince, Haïti, en 1962. Son attraction pour la musique se manifeste dès l’âge de 6 ans, il débute avec le violon à l’école Sainte Trinité, l’une des premières écoles primaires du pays à offrir une instruction musicale. En 1980, l’émergence de son talent lui permet de bénéficier d’une bourse d’étude à Temple University de Philadelphie, avec une majeure en interprétation du violon. A l’université il obtient une maîtrise, et un diplôme d’Etudes Professionnelles. A la fin de ses études, le titre de professeur de violon, et de musique de chambre de la division préparatoire de cette institution lui est attribué. En 2006, il s’installe avec sa famille à Pampelune en Espagne, où il réside aujourd’hui. Passionné de musique, il poursuit sa carrière musicale comme professeur de violon, directeur de l’orchestre Juvénile der école Sacré Cœur de Pampelune.
Le «Youth Orchestra Pamplona» sera honoré de représenter son pays au «Festival d’orchestres d’harmonie en Haute-Garonne». Ils assureront l’ouverture du festival à la salle de fêtes du Vernet et interpréteront également leurs œuvres le samedi 4 juin au collège Marcel DORET. Parmi les principaux morceaux «Ode à la nature», «Choucroune» une beauté de femme haïtienne louant les valeurs de son pays, «Ti Zwazo», une berceuse composée sur des airs folkloriques et de contes traditionnels d’Haïti. Un beau concert en perspective.
Choucroune est une chanson folklorique haïtienne, basée sur un poème de !’écrivain Oswald Durand de l’année 1893. Cette chanson exprime avec un lyrisme local la beauté d’une femme haïtienne, dénommée Choucoune, louant a travers elle les valeurs naturelles du pays, de ses habitants et de son beau paysage. Posant comme le soupirant de Choucroune, l’auteur se complaint de que cette dernière ait décidé d’accorder son amour a un étranger, à sa place. La musique interprète fidèlement le contenu du poème, alternant dans le dénouement du refrain, le rythme souple et syncopé du merengue local avec une mélodie pensive et plaintive. Finalement cette chanson prouve être est une exhortation intemporelle au peuple haïtien de valoriser leur culture propre autant que la culture étrangère.
Ode a la Nature, c’est le premier de 4 mouvements d’une symphonie pour cordes, écrit en l’année 2011 par le compositeur américain Robert Kerr, intitulée: Sérénade Américaine. Chaque mouvement de cette œuvre évoque de manière descriptive et graphique le paysage sauvage de l’ouest des Etats-Unis, d’une perspective historique. Ce mouvement projette dans un moment initial de sérénité l’image de chevaux sauvages pâturant paisiblement sur de vastes plaines. Tout d’un coup, la musique s’anime pour indiquer un débandage des animaux, traversant le terrain étendu à toute vitesse, provoquant un rythme imprédictible, fortement syncopé. Soudainement, la clameur s’arrête, comme si rien ne s’était passé, restituant ainsi la tranquillité troublée des animaux. Cette composition évoque en l’écouteur le sentiment de liberté qu’on rencontre dans la nature, illustrant admirablement le cas de l’art qui imite la vie.
Ti Zwazo est une œuvre de Ferrère Laguerre, un docteur par profession, à vocation musicale, qui suivant le modèle éducationnel du compositeur Béla Bartók base plusieurs de ses compositions sur des airs folkloriques et contes traditionnels de son pays d’origine, Haïti. Ti Zwazo est une berceuse, écrite initialement pour voix et piano, dont la beauté et l’originalité a porté a John Jost, professeur de musique d’origine américaine résident à l’époque dans le pays, à en faire une adaptation orchestrale. Dans cette composition, Ferrère Laguerre traître adroitement l’amalgame d’une harmonisation occidentale avec l’impulse rythmique créole dérivant de la danse traditionnelle du pays.